Marché des voitures neuves : un rebond mesuré mais porteur pour les entreprises
															Après un ralentissement marqué par les pénuries, la hausse des coûts logistiques et un contexte économique incertain, le marché automobile français retrouve enfin de la stabilité.
Ce rééquilibrage crée un terrain propice à la relance des investissements, notamment pour les entreprises en phase de renouvellement de flotte.
Immatriculations totales en octobre 2025
En octobre, 139 514 voitures particulières neuves ont été immatriculées en France, soit +3 % sur un an.
Cette progression, modérée mais continue, montre que la demande se consolide.
Ce redressement traduit un retour de confiance des ménages comme des entreprises.
Pour les gestionnaires de flotte, ce contexte plus stable signifie :
- des délais de livraison raccourcis ;
 - une meilleure visibilité budgétaire ;
 - et une capacité à négocier plus efficacement les volumes et contrats de maintenance.
 
Cette normalisation permet aux responsables de flotte d’intégrer l’électrique dans leurs cycles de renouvellement, sans craindre de déséquilibre opérationnel.
Répartition entre particuliers et flottes
Les particuliers représentent désormais 51 % du marché, en hausse de 6 %, portés par les aides publiques et le leasing social.
Les flottes professionnelles, elles, conservent 30 % du marché, malgré un léger recul (-6 %).
Cette baisse ne traduit pas un désintérêt, mais plutôt une phase d’attente stratégique : de nombreuses entreprises préparent leurs acquisitions pour bénéficier du futur leasing social pro et des incitations fiscales de 2026.
Les flottes qui anticipent dès 2025 bénéficient d’un effet de levier important sur leurs coûts et leur image environnementale.
Voor particulieren en bedrijven
L’électrification : un virage désormais incontournable pour les flottes
L’électrique n’est plus une alternative : c’est le moteur principal de la croissance automobile.
Longtemps cantonné à un rôle de niche, il devient en 2025 le cœur de la croissance du marché automobile français.
Entre maturité technologique, réseaux de recharge densifiés et fiscalité avantageuse, les conditions sont réunies pour un basculement durable des flottes.
Forte progression des ventes de voitures électriques
En octobre 2025, les ventes de voitures électriques progressent de +63 %, atteignant 24 % de part de marché, un record historique.
Cette croissance repose sur plusieurs leviers :
- une offre de modèles plus accessible et diversifiée, avec des modèles adaptés à tous les profils (citadines, SUV, utilitaires) ;
 - a autonomie moyenne supérieure à 400 km ;
 - des incitations fiscales maintenues, notamment pour les véhicules d’entreprise ;
 - et une réduction du coût total d’usage (TCO) par rapport au thermique.
 
Pour les gestionnaires de flotte, la logique est claire : un véhicule électrique coûte en moyenne 25 à 30 % de moins à exploiter sur cinq ans.
Les coûts d’entretien chutent, la stabilité énergétique protège des hausses de carburant, et la conformité aux zones à faibles émissions (ZFE) devient un avantage opérationnel.
Particuliers et flottes : des stratégies convergentes
Les flottes professionnelles affichent une progression de +66 % des immatriculations électriques, contre +75 % chez les particuliers.
Les deux segments avancent main dans la main : les flottes tirent la production, les particuliers valident la tendance.
Côté entreprises, les bénéfices économiques et RSE motivent la bascule :
- exonération de TVS,
 - amortissement majoré,
 - réduction de la maintenance,
 - et valorisation du bilan carbone.
 
Les motorisations électrifiées de transition conservent leur place :
- hybrides classiques (HEV) : +4 %,
 - mild hybrid (MHEV) : +25 %,
 - hybrides rechargeables à prolongateur d’autonomie (EREV) : +29 %.
 
Elles servent d’étape intermédiaire, notamment pour les flottes régionales ou les métiers nécessitant de longs trajets.
Évolution par motorisation et par segment
Les thermiques poursuivent leur déclin : essence (-27 %) et diesel (-34 %).
À l’inverse, les segments électrifiés progressent fortement :
- compactes électriques : Mégane E-Tech, Volkswagen ID.3 ;
 - SUV familiaux : Tesla Model Y, MG 4, Hyundai Kona EV ;
 - utilitaires légers zéro émission : Kangoo E-Tech, Ford E-Transit.
 
Les flottes privilégient des véhicules polyvalents, modulables et à forte valeur résiduelle, gage de rentabilité à long terme.
Marché de l’occasion : un levier stratégique pour les gestionnaires de flotte
L’électrification ne se limite plus au neuf.
Longtemps secondaire, le marché du VO devient un outil d’optimisation pour les entreprises.
L’arrivée massive de véhicules électriques récents issus de LLD crée une opportunité unique pour verdir les parcs sans immobiliser trop de capital.
Volumes et évolution du marché VO
En octobre 2025, 483 743 transactions ont été enregistrées, soit – 1 % sur un an. Ce léger recul cache une transformation qualitative : davantage de véhicules récents, électrifiés et bien entretenus arrivent sur le marché, souvent issus de retours de LLD.
Cette évolution bénéficie directement aux flottes : disponibilité immédiate, coûts d’acquisition plus bas et amortissement plus rapide.
Motorisations : l’électrique et l’hybride progressent
Les voitures électriques d’occasion bondissent de +34 %, les hybrides de 20 % à 25 % selon la motorisation.
Les entreprises peuvent ainsi verdir leurs parcs sans immobiliser de gros budgets, tout en testant la fiabilité réelle de ces modèles avant un déploiement complet.
Démocratisation des véhicules électriques récents
Le prix moyen d’un véhicule électrique de moins de trois ans atteint 33 000 €, soit 15 % de moins que le neuf.
Les modèles phares, Renault 5 et Citroën ë-C3, conservent une valeur résiduelle solide.
Cette stabilité rassure les DAF : les cycles de revente sont maîtrisables et les risques financiers limités.
Les gestionnaires adoptent de nouvelles stratégies :
- mixer véhicules neufs et VO récents,
 - raccourcir les cycles de renouvellement,
 - et capitaliser sur la valeur de revente pour équilibrer les budgets.
 
Cette flexibilité fait du VO un levier d’accélération concret de l’électrification.
Enjeux et perspectives pour les gestionnaires de flotte
La fonction de gestion de flotte évolue vers un rôle stratégique : entre réglementation, coût et responsabilité environnementale, les décisions d’aujourd’hui conditionnent la compétitivité de demain.
Un cadre réglementaire incitatif
La Loi Climat et Résilience impose un quota croissant de véhicules à faibles émissions dans les parcs.
Les aides régionales, la fiscalité verte et le futur leasing social professionnel renforcent la dynamique.
Anticiper dès 2025 permet de capter les dernières fenêtres d’opportunité fiscale avant le durcissement des normes 2026-2027.
Un impact économique mesurable
Les bénéfices économiques sont désormais mesurables :
- 25 % de TCO moyen par rapport au thermique ;
 - entretien deux fois moins coûteux ;
 - économie énergétique moyenne : 700 à 900 € par an et par véhicule.
 
Les entreprises qui électrifient dès maintenant gagnent non seulement en compétitivité, mais aussi en attractivité auprès des talents, sensibles à la responsabilité écologique de leur employeur.
La donnée : le nouveau moteur du fleet management
AAA DATA et Beev soulignent un point clé : la donnée est devenue un outil stratégique.
Grâce à des outils de suivi et de simulation, les gestionnaires peuvent :
- modéliser le coût réel d’usage,
 - anticiper les renouvellements,
 - piloter les émissions de CO₂ par véhicule.
 
Cette approche data-driven transforme le fleet manager en chef d’orchestre de la performance énergétique.
Former et accompagner la transition
L’humain reste un facteur clé.
La réussite d’une flotte électrifiée dépend aussi de la formation des conducteurs (écoconduite, recharge, planification) et de la communication interne.
Les entreprises qui accompagnent leurs équipes constatent jusqu’à 15 % d’économie d’énergie supplémentaire sur leurs véhicules électriques.
Impacts sur l’écosystème automobile
L’électrification des flottes influence aujourd’hui toute la chaîne de valeur automobile.
Constructeurs, distributeurs, loueurs et acteurs de la donnée adaptent leur stratégie à cette nouvelle réalité, où la voiture devient un service connecté plutôt qu’un simple produit.
Cette mutation transforme les relations entre industriels et entreprises clientes, créant un écosystème interconnecté centré sur la performance, la durabilité et la maîtrise du coût d’usage.
Constructeurs : électrification accélérée des gammes
Les constructeurs européens accélèrent massivement leurs plans d’électrification pour répondre à la demande croissante des flottes.
Les plateformes modulaires multi-énergies permettent désormais de produire plus vite et à moindre coût des modèles électriques, hybrides ou utilitaires selon les besoins.
Parallèlement, les marques renforcent leurs offres dédiées aux professionnels :
- versions spécifiques pour les flottes (packs entretien, télématique intégrée, contrats de recharge),
 - développement de solutions de maintenance prédictive via la connectivité,
 - et lancement de modèles à haute autonomie pour les grands comptes et collectivités.
 
Objectif : livrer plus vite, baisser les coûts et garantir la fiabilité opérationnelle des parcs.
Distributeurs : nouveaux équilibres entre neuf et occasion
Les distributeurs automobiles deviennent des partenaires de mobilité à 360°.
Ils ne se limitent plus à vendre des véhicules : ils proposent des solutions intégrées et évolutives, combinant financement, maintenance, recharge et reprise.
Cette approche transforme la relation commerciale : les distributeurs deviennent des accompagnateurs de transition énergétique, capables d’aider les PME et ETI à franchir le cap de l’électrique sans complexité technique ni surcoût initial.
En parallèle, la frontière entre le neuf et l’occasion s’estompe.
Grâce aux retours de LLD et aux véhicules récents disponibles, les concessionnaires bâtissent des offres hybrides : véhicules d’occasion récents garantis, packs de recharge inclus et assistance à distance.
Cette hybridation du modèle permet de fluidifier les renouvellements et de réduire le risque financier pour les entreprises.
Services : importance croissante de la donnée automobile et de la connaissance client
La donnée est désormais le carburant invisible de la mobilité électrique.
AAA DATA et Beev construisent un écosystème de pilotage intelligent, où chaque donnée, du coût énergétique à la fréquence de recharge, devient un levier d’action pour les flottes.
Grâce à la donnée augmentée, les gestionnaires peuvent :
- suivre en temps réel la performance de chaque véhicule,
 - anticiper les entretiens et les remplacements,
 - ajuster leurs stratégies d’usage pour réduire le TCO et les émissions.
 
Cette approche fait émerger une mobilité pilotée par la data, plus fluide, plus rentable et résolument durable.
L’objectif : transformer la wagenpark en un actif stratégique mesurable, plutôt qu’en un simple centre de coût.
À retenir : la transition électrique s’accélère pour les flottes
Octobre 2025 confirme la maturité du marché automobile français en de centralité des flottes dans la transition énergétique.
 Met +3 % d’immatriculations globales en +63 % de ventes électriques, le marché ne parle plus d’expérimentation, mais de consolidation.
Pour les entreprises, le message est clair :
- anticiper les obligations réglementaires ;
 - réduire durablement les coûts d’exploitation ;
 - et valoriser leur stratégie RSE.
 
Beev accompagne cette transformation avec Fleet Manager, une solution complète pour :
- auditer les parcs existants ;
 - simuler le TCO et les économies potentielles ;
 - recommander les véhicules adaptés ;
 - installer les bornes de recharge et former les collaborateurs.
 
L’électrique n’est plus un projet futur : c’est un choix de performance immédiat.