Le cadre réglementaire comme tournant décisif pour les flottes d'entreprises
Promulguée en décembre 2019, la Wet oriëntatie mobiliteit constitue le socle législatif de la transition énergétique des flottes professionnelles. Complétée par la Wet klimaat en veerkracht de 2021, elle impose des quotas progressifs d’acquisition de véhicules à faibles émissions dans les parcs automobiles. Ces obligations s’appliquent différemment selon la taille des flottes et évoluent dans le temps.
Pour les entreprises gérant plus de 100 véhicules, les exigences sont particulièrement strictes. Depuis le 1er janvier 2024, elles doivent intégrer au moins 20% van voertuigen met lage emissies dans leurs acquisitions annuelles. Ce seuil passera à 40% en 2027 puis 70% en 2030.
Quid de la taxe annuelle incitative pour l'acquisition de véhicules légers à faibles émissions ?
Cette taxe annuelle, prévue par la loi de finances 2025, s’applique aux entreprises disposant d’une flotte d’au moins 100 véhicules légers. Elle vise à les encourager à intégrer davantage de véhicules à faibles émissions dans leur parc. Chaque année, une entreprise doit payer un montant par véhicule manquant pour atteindre l’objectif cible de véhicules à faibles émissions. Ce montant est ensuite ajusté selon le taux de renouvellement de la flotte et le nombre de véhicules réellement à faibles émissions.
Les objectifs cibles de véhicules légers à faibles émissions dans la taxe annuelle incitative
| 2025 | 2026 | 2027 | 2028 | 2029 | 2030 |
|---|---|---|---|---|---|
|
15%
|
18%
|
25%
|
30%
|
35%
|
48%
|
Le montant tarifaire à l’unité de la taxe annuelle incitative
| 2025 | 2026 | 2027 |
|---|---|---|
|
2000€
|
4000€
|
5000€
|
La définition des véhicules à faibles émissions intègre les véhicules 100% électriques mais également les hybrides rechargeables. Pour ces derniers, les émissions doivent être inférieures à 60g de CO2 par kilomètre. Toutefois, la tendance observée sur le terrain montre une orientation marquée vers le tout électrique, notamment en raison des avantages fiscaux qui y sont associés. La fiscalité verte agit en effet comme un puissant levier d’accélération de cette transition.
Désormais, la refonte de la Belasting op bedrijfsvoertuigen (TVS) pénalise lourdement les véhicules thermiques les plus émetteurs. Parallèlement, les entreprises bénéficient d’exonérations fiscales significatives que nous détaillons dans ce guide lorsqu’elles s’équipent de véhicules électriques. Ces exonérations, entre autres, rendent le coût total de possession de plus en plus compétitif par rapport aux motorisations conventionnelles. La loi de finances 2025, expliquée dans cet article, a d’ailleurs renforcé ces dispositions en durcissant les malus applicables aux véhicules thermiques et hybrides. Ceci étant, elle maintient les avantages accordés aux véhicules électriques.
64% des entreprises en mouvement : qui sont les précurseurs ?
Le baromètre OpinionWay réalisé pour Leasys apporte un éclairage sur la dynamique en cours des entreprises françaises. Menée entre septembre et octobre 2025 auprès de 300 dirigeants d’entreprises disposant d’une flotte d’au moins 20 véhicules, l’étude révèle que la transition énergétique n’est plus un projet lointain mais une réalité concrète pour une majorité d’organisations. Sur les 300 dirigeants d’entreprise, on en compte 3 sur 5 qui ont commencé ou s’apprêtent à faire évoluer la composition du parc automobile.
Cette volonté de transformation se traduit principalement par une orientation vers des motorisations plus propres. En effet, 76% des entreprises veulent renforcer la part des véhicules hybrides ou électriques dans leur flotte. Pourtant, 55% des dirigeants interrogés affirment que leur parc actuel répond pleinement aux besoins opérationnels de l’entreprise. Ce constat souligne le fait que ces modifications ne découlent pas d’une insatisfaction technique mais bien de contraintes externes.
Les grandes entreprises en première ligne
L’analyse par taille d’entreprise révèle des disparités significatives dans la capacité à opérer cette transition. Les grandes entreprises se positionnent clairement en précurseurs de l’électrification puisque 82% d’entre elles ont déjà agi ou planifié des changements pour leur flotte. Cette avance s’explique par plusieurs facteurs structurels. D’abord, ces organisations disposent de ressources financières et humaines pour gérer la flotte de véhicules. Cela leur permet une planification stratégique plus élaborée. Ensuite, elles sont directement concernées par les quotas de la Loi LOM depuis 2024. De fait, elles ont été obligées d’anticiper afin d’éviter les sanctions. Enfin, beaucoup ont intégré des objectifs de décarbonation dans leur politique RSE.
À l’inverse, les PME et structures intermédiaires affichent un taux de 52% d’entreprises en mouvement. Si ce chiffre est majoritaire, il révèle également une moitié qui reste dans l’expectative. Cette réticence peut s’expliquer par des contraintes budgétaires plus serrées et une moindre visibilité sur les évolutions réglementaires. Parfois, cela peut être un manque d’accompagnement dans cette transition complexe. C’est pourquoi Beev accompagne toutes les entreprises dans leur transition, quelle que soit leur taille.
Le rôle de l'Île-de-France : 42% intègrent la RSE
Sur le plan géographique, l’Île-de-France se distingue nettement comme moteur de cette transformation. Dans cette région, 42% des dirigeants déclarent intégrer activement les critères de RSE dans leurs décisions de mobilité, contre 24% en moyenne nationale. Cette surreprésentation s’explique par une concentration plus forte de grands groupes ainsi qu’une sensibilité accrue aux enjeux environnementaux dans les zones urbaines denses. Enfin, on constate une pression réglementaire supplémentaire avec les Lage-emissiezones (LEZ) qui se multiplient dans la capitale et sa périphérie. Ces zones constituent un accélérateur puissant de l’électrification pour les entreprises franciliennes.
Le printemps 2025 : un point de bascule pour l'électrification
Le printemps 2025 marque un véritable tournant dans l’histoire de la transition énergétique des entreprises françaises. En effet, les données d’immatriculations révèlent une progression spectaculaire de la part de marché des véhicules 100% électriques au sein des flottes. Elles passent d’environ 10% en janvier 2024 à près de 30% à la fin de l’année 2025.
Mais cette évolution ne s’est pas faite de manière linéaire. Après une progression modeste tout au long de l’année 2024, les immatriculations de véhicules électriques en entreprise ont connu un ralentissement en fin d’année. Ce phénomène a été attribué à l’attente des nouvelles dispositions fiscales prévues par la loi de finances 2025. Les entreprises ont préféré différer leurs commandes pour bénéficier du cadre fiscal plus favorable entré en vigueur en janvier. Puis, dès le mois d’avril 2025, la courbe s’est redressée de manière significative et poursuit depuis une progression soutenue et continue.
Cette dynamique s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs structurants. D’abord, les directions financières ont désormais intégré les nouvelles règles fiscales dans leurs calculs de coût total de possession. Le durcissement des malus sur les véhicules thermiques combiné aux exonérations pour les véhicules électriques a fait basculer l’équation économique en faveur de l’électrification. Les certificats d’économies d’énergie apportent également une contribution financière non négligeable. Cette dernière améliore encore plus la compétitivité du véhicule électrique.
Une fin d’année 2025 encourageante
Les données du marché automobile viennent confirmer cette tendance. Les chiffres du mois de novembre 2025 sont particulièrement éloquents. Selon le baromètre Mobilians et Dataneo, les véhicules électriques ont atteint un niveau record. Ils représentent 25,8% des immatriculations de véhicules de particuliers neufs sur ce mois, contre 19,5% sur l’ensemble de l’année.
Cette performance s’explique notamment par le canal des entreprises, qui ont vu leurs volumes d’immatriculations électriques bondir de près de 80% sur un mois. Cela est dû à un double effet : le fléchage massif des commandes vers l’électrique pour éviter les sanctions LOM et une offre constructeurs désormais très diversifiée.
Aussi, les marques traditionnellement présentes sur le segment des flottes d’entreprises ont enregistré des progressions spectaculaires. Par exemple, Renault fait la meilleure vente en 100 % électrique sur le mois de novembre avec 5 286 exemplaires de la R5 écoulés.
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Infrastructures de recharge, une équation incontournable
L'importance des bornes de recharge en entreprise
Si les chiffres témoignent d’une accélération indéniable de l’électrification des flottes, le déploiement des infrastructures de recharge reste l’équation la plus complexe à résoudre pour de nombreuses entreprises. Le baromètre OpinionWay/Leasys révèle que 11% des entreprises qui n’envisagent pas encore de transition vers l’électrique citent explicitement le manque d’infrastructures comme obstacle majeur. Ce chiffre, bien que minoritaire dans l’enquête, masque une réalité plus préoccupante : l’oplaadinfrastructuur conditionne la réussite opérationnelle de tout projet d’électrification, quelle que soit la motivation initiale de l’entreprise.
C’est pourquoi son importance ne peut être sous-estimée. Contrairement aux idées reçues, la recharge ne s’effectue pas principalement sur les réseaux publics mais bien là où les véhicules passent le plus de temps. De fait, ils sont sur le lieu de travail et/ou au domicile des collaborateurs. Pour les flottes d’entreprises, l’installation de bornes sur site devient donc un prérequis indispensable. Cette infrastructure permet de garantir l’autonomie quotidienne des véhicules, de contrôler les coûts énergétiques et de simplifier la gestion administrative.
Les différentes solutions de recharge
Le dimensionnement d’une infrastructure représente un défi technique et financier. Il nécessite une analyse approfondie des usages réels de la flotte :
- Combien de véhicules sont présents simultanément sur site ?
- Quelle est leur autonomie quotidienne moyenne ?
- Quel est le profil de déplacement des collaborateurs ?
Ces questions conditionnent le nombre de bornes à installer, leur puissance, et les éventuels besoins de renforcement du réseau électrique du site.
Les solutions pour faciliter la recharge s’articulent autour de trois piliers complémentaires. En premier lieu, la recharge sur site reste la solution prioritaire pour les véhicules de service et de fonction. Elle peut s’effectuer sur des bornes de puissance standard ou rapide pour les véhicules qui ont une rotation importante.
En second lieu, la recharge à domicile est un incontournable pour les véhicules de fonction bénéficiant d’un usage mixte. Les entreprises peuvent accompagner leurs collaborateurs dans l’installation de bornes à leur domicile en prenant en charge tout ou partie du dispositif. Cette approche permet de délester les infrastructures d’entreprise tout en assurant une disponibilité optimale des véhicules.
En tot slot.., la recharge en itinérance sur les réseaux publics complète le dispositif pour les déplacements longue distance ou les cas d’usage exceptionnels.
L'accompagnement nécessaire pour une transition réussie
L’accompagnement nécessaire pour une transition réussie ne se limite pas à l’installation physique des bornes. Il englobe une dimension stratégique beaucoup plus large.
Les entreprises doivent d’abord réaliser un audit précis de leurs besoins. Elles doivent aussi analyser les données d’utilisation de leur flotte actuelle pour projeter les besoins futurs. Cette phase de diagnostic permet d’optimiser les investissements. Le choix des solutions techniques doit prendre en compte la compatibilité avec les différents modèles de véhicules. Aussi, la dimension réglementaire et administrative ne doit pas être négligée.
L’installation de bornes de recharge peut nécessiter des démarches auprès du gestionnaire de réseau électrique, notamment en cas de besoin d’augmentation de puissance. Les subventions et les aides financières disponibles requièrent une connaissance précise des critères d’éligibilité et des démarches à effectuer. C’est pourquoi Beev a mis en place une équipe d’experts in de installatie van laadstations pour vous accompagner de A à Z.
Les entreprises qui réussissent leur transition sont celles qui appréhendent l’électrification de leur flotte comme un projet global. Elles intègrent simultanément le renouvellement des véhicules et le déploiement des infrastructures. Cette approche coordonnée évite les situations coûteuses car sous-utilisées.
Conclusie
L’électrification des flottes d’entreprises en France n’est plus une perspective lointaine mais une transformation en cours d’accélération. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 64% des entreprises ont déjà modifié ou prévoient de modifier leur flotte. Elles sont portées par un cadre réglementaire de plus en plus contraignant et une fiscalité verte qui rend l’électrique économiquement compétitif.
Cette mutation répond avant tout à une nécessité d’anticipation. Les entreprises qui tardent à s’engager dans cette transition s’exposent à des sanctions financières croissantes. Au-delà des contraintes, cette transformation ouvre également des opportunités : contribution concrète aux objectifs de décarbonation, amélioration de l’image RSE de l’entreprise, préparation d’un marché du véhicule d’occasion électrique… Et la réussite de cette transition repose sur un pilier fondamental : le déploiement d’infrastructures de recharge adaptées aux besoins réels de l’entreprise.
C’est là que se situe souvent le principal défi car il nécessite une expertise technique, une vision stratégique et un accompagnement sur-mesure.