Guide du fleet manager : construire une politique de mobilité durable pour son entreprise

Selon Ipsos, en 2025, près de 84% des entreprises françaises s’engagent dans une transition énergétique de leur parc automobile, conscientes qu’une mobilité plus durable n’est plus une simple tendance, mais une nécessité stratégique et réglementaire. En effet, l’instauration de quotas obligatoires et des dispositifs fiscaux incitatifs, comme le malus écologique ou la nouvelle taxe annuelle pour les flottes non vertes, bousculent les modèles traditionnels.

Les enjeux sont considérables : optimiser le coût total de possession (TCO), assurer la conformité réglementaire, renforcer son attractivité employeur, mais aussi contribuer activement à la transition écologique de l’entreprise.

 

Face à ces défis, le rôle du fleet manager se réinvente. Il ne s’agit plus seulement de gérer des véhicules, mais bien de piloter une politique de mobilité globale, agile et responsable

Au-delà du véhicule, la montée en puissance de la mobilité douce (vélos, trottinettes, transports en commun, covoiturage) s’impose également comme un levier de performance économique et RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). À ce propos, une étude révèle que 74% des actifs continuent d’utiliser la voiture individuelle pour les trajets domicile-travail, soit environ 18,1 millions de personnes, mais que le report modal progresse rapidement, entraînant une réduction sensible de l’empreinte carbone des entreprises.

 

Dans cet article, nous explorerons ensemble les étapes clés pour bâtir une politique de mobilité durable ambitieuse et pragmatique, les leviers à activer, les obligations légales à anticiper, ainsi que des conseils issus d’entreprises déjà engagées dans la transition.

Table des matières

Trouvez votre futur véhicule électrique ou borne de recharge

BMW iX2 eDrive20

Prix catalogue

46 990 €

(hors bonus)

LLD à partir de

453 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 478 km

Accélération (0 à 100 km/h): 8.6 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 30 min

Cupra Tavascan VZ

Prix catalogue

46 990 €

(hors bonus)

LLD à partir de

602 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 517 km

Accélération (0 à 100 km/h): 5.6 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 28 min

VinFast VF 8 Plus Extended Range

Prix catalogue

51 490 €

(hors bonus)

LLD à partir de

473 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 447 km

Accélération (0 à 100 km/h): 5.5 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 32 min

Mini Countryman E

Prix catalogue

41 330 €

(hors bonus)

LLD à partir de

564 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 462 km

Accélération (0 à 100 km/h): 8.6 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 29 min

fiat e ducato profil

Fiat E-Ducato 79 kWh

Prix catalogue

63 240 €

(hors bonus)

LLD à partir de

988 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 283 km

Charge rapide (de 20 à 80%) : 78 min

fiat e scudo profil

Fiat E-Scudo 50 kWh

Prix catalogue

Faire une demande

(hors bonus)

LLD à partir de

645 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 220 km

Accélération (0 à 100 km/h): 12.1 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 26 min

mercedes esprinter fourgon gris

Mercedes eSprinter Fourgon 35 kWh

Prix catalogue

75 972 €

(hors bonus)

LLD à partir de

655 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 153 km

Accélération (0 à 100 km/h): 11 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 26 min

citroen e berlingo van 3/4

Citroën ë-Berlingo Van 50 kWh

Prix catalogue

40 440 €

(hors bonus)

LLD à partir de

599 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 275 km

Accélération (0 à 100 km/h): 9.7 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 26 min

Hyundai Inster Standard Range

Prix catalogue

25 000 €

(hors bonus)

LLD à partir de

298 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 300 km

Accélération (0 à 100 km/h): 11.7 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 29 min

Opel Frontera 44 kWh

Prix catalogue

29 000 €

(hors bonus)

LLD à partir de

491 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 305 km

Accélération (0 à 100 km/h): 12.1 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 32 min

Alpine A290 Electric 180 hp

Prix catalogue

38 700 €

(hors bonus)

LLD à partir de

630 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 380 km

Accélération (0 à 100 km/h): 7.4 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 33 min

Fiat Grande Panda 44 kWh

Prix catalogue

24 900 €

(hors bonus)

LLD à partir de

430 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 320 km

Accélération (0 à 100 km/h): 12 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 32 min

BMW i5 Touring eDrive40

Prix catalogue

Faire une demande

(hors bonus)

LLD à partir de

890 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 560 km

Accélération (0 à 100 km/h): 6.1 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 26 min

Tesla Model 3 Grande Autonomie Propulsion

Prix catalogue

44 990 €

(hors bonus)

LLD à partir de

621 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 702 km

Accélération (0 à 100 km/h): 5.3 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 20 min

Mercedes EQE 300

Prix catalogue

69 900 €

(hors bonus)

LLD à partir de

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Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 647 km

Accélération (0 à 100 km/h): 7.3 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 33 min

BMW i4 eDrive35

Prix catalogue

57 550 €

(hors bonus)

LLD à partir de

607 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 483 km

Accélération (0 à 100 km/h): 6 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 32 min

Renault 4 E-Tech 40kWh 120hp

Prix catalogue

29 990 €

(hors bonus)

LLD à partir de

448 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 322 km

Accélération (0 à 100 km/h): 9.2 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 32 min

Citroën ë-C4 54 kWh

Prix catalogue

35 800 €

(hors bonus)

LLD à partir de

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Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 415 km

Accélération (0 à 100 km/h): 10 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 29 min

Volvo EX30 Single Motor ER

Prix catalogue

43 300 €

(hors bonus)

LLD à partir de

522 €

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 480 km

Accélération (0 à 100 km/h): 5.3 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 28 min

Volkswagen iD.3 Pro S

Prix catalogue

42 990 €

(hors bonus)

LLD à partir de

Faire une demande

Par mois, sans apport pour les professionnels

Autonomie (WLTP) : 549 km

Accélération (0 à 100 km/h): 7.9 sec

Charge rapide (de 20 à 80%) : 30 min

Pourquoi élaborer une politique de mobilité durable ?

Les enjeux environnementaux, économiques et réglementaires

Les enjeux environnementaux : réduire l’empreinte carbone et anticiper le futur

Le secteur des transports demeure le premier émetteur de gaz à effet de serre en France. En 2018, l’empreinte carbone liée au transport des personnes s’élevait à près de 2,9 tonnes CO₂ par personne, alors que la moyenne annuelle par individu en France est estimée à 9,2 tonnes de CO₂

Pour les entreprises disposant d’une flotte, l’enjeu est donc majeur : chaque véhicule thermique en circulation pèse significativement sur le bilan carbone global.

 

Ainsi, mettre en place une démarche de mobilité durable permet de réduire cette empreinte, d’améliorer la qualité de l’air, et de répondre à la pression sociale croissante autour des sujets RSE.

Les enjeux économiques : optimiser les budgets et gagner en performance

De plus, intégrer la mobilité durable dans la stratégie de flotte, c’est aussi penser efficacité et économies. En moyenne, chaque ménage français consacre 5 000 € par an à l’utilisation d’une voiture, représentant 10 à 12% de son budget. Pour une entreprise, aux coûts directs (carburant, achat, entretien) s’ajoutent de nombreux coûts indirects : taxes, impôts, charges sociales, parking… mais aussi le coût caché de l’absentéisme lié aux accidents de trajet.

En parallèle, la transition vers une mobilité plus responsable réduit la dépendance aux énergies fossiles (souvent soumises à des hausses de prix imprévisibles) et les coûts d’usage à long terme : une flotte électrifiée génère d’importantes économies sur le carburant et la maintenance. 

Les enjeux réglementaires : se conformer à un cadre de plus en plus strict

Côté réglementation, depuis le 1er janvier 2024, la législation française impose aux entreprises de plus de 100 véhicules de composer au moins 20% de leurs renouvellements avec des véhicules à faibles ou très faibles émissions. Cette obligation passera à 70% dès 2030. Les sociétés qui ne respectent pas ces quotas sont exposées à des taxes annuelles incitatives et à un renforcement des dispositifs de reporting environnemental

En parallèle, cette même loi d’orientation des mobilités (LOM) impose désormais à toutes les entreprises de plus de 50 salariés sur un même site l’intégration, lors des négociations annuelles obligatoires, de mesures concrètes pour améliorer et verdir la mobilité domicile-travail. Nous verrons tout cela plus en détail au fil de ce guide.

La mobilité durable comme levier de performance pour l’entreprise

Un impact direct sur l’efficacité opérationnelle et la compétitivité

En 2025, la mobilité durable s’impose comme un moteur de transformation profonde. 

Les dispositifs comme le forfait mobilité durable (FMD), adopté par 65% des grandes entreprises et proposant jusqu’à 900 € par salarié/an en 2025, permettent à la fois une réduction moyenne de 3,2 tonnes de CO₂ par collaborateur chaque année mais aussi un avantage fiscal non négligeable sur le budget de mobilité. Mais surtout, ils apportent une souplesse nouvelle dans la gestion de la flotte : grâce à des solutions digitalisées et personnalisables, les gestionnaires adaptent le budget de mobilité aux besoins réels, optimisant ainsi chaque investissement transport. Ce FMD sera expliqué plus amplement au fil de cet article.

 

Cette flexibilité, conjuguée à l’essor de solutions alternatives (vélos, covoiturage, véhicules électriques…), permet de maîtriser les coûts d’exploitation. À titre d’exemple, une entreprise moyenne, en réduisant de 10% ses déplacements, peut économiser près de 100 000 € par an sur ses frais de mobilité, alors que ce poste représente le 2e plus important après la masse salariale.

Renforcer la marque employeur et attirer les talents

Une stratégie de mobilité durable favorise aussi l’attractivité de l’entreprise. En effet, plus de 8 talents sur 10 privilégient aujourd’hui les employeurs engagés dans des actions responsables, et la mobilité verte devient un critère différenciant lors du recrutement. En d’autres termes, en améliorant la qualité de vie via la réduction du stress routier, l’entreprise fidélise ses collaborateurs et limite l’absentéisme lié aux trajets domicile-travail.

Comprendre les bases d’une mobilité durable en gestion de flotte

Définition et grands principes de la mobilité durable

La mobilité durable désigne l’ensemble des solutions et stratégies permettant de concilier les déplacements professionnels, la diminution des impacts environnementaux et le bien-être des collaborateurs. Elle s’appuie en priorité sur deux grands piliers :

 

  • L’adoption de moyens de transport faiblement émetteurs (véhicules électriques/hybrides, covoiturage, mobilité douce)
  • L’optimisation des flux, incitant à limiter les trajets inutiles et la dépendance à la voiture individuelle.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

Le secteur des transports représente à lui seul environ 30% des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) en France. L’enjeu est donc stratégique pour les entreprises : chaque véhicule thermique d’entreprise, chaque trajet motorisé contribue à accroître l’empreinte carbone collective.

 

L’Union européenne impose d’ailleurs une réduction de 15% des émissions de CO₂ des véhicules utilitaires lourds neufs d’ici à fin 2025 (comparé à 2019). En France, la Stratégie nationale bas carbone ambitionne une baisse de 28% des émissions liées au transport d’ici 2030, ce qui impose aux gestionnaires de flotte une transformation rapide de leurs pratiques.

 

Ainsi, pour le fleet manager, ce mouvement est l’occasion de se positionner comme un acteur responsable et précurseur, tout en conciliant performance opérationnelle et stratégie RSE : chaque décision sur la composition de la flotte, la formation des conducteurs ou le choix des outils numériques devient un pas de plus vers une mobilité d’avenir.

Promotion des mobilités alternatives

La mobilité durable ne se limite pas à choisir un carburant plus vert : elle repose sur la promotion active de modes de déplacement alternatifs à la voiture individuelle. Pour le gestionnaire de flotte, ces solutions représentent autant d’opportunités de dynamiser son organisation, de maîtriser ses coûts et de répondre aux grands défis environnementaux.

 

Dans un premier temps, les transports en commun (bus, tramway, métro ou train) constituent souvent la solution privilégiée en zone urbaine ou périurbaine. En 2025, 41% des Français utilisent régulièrement ces modes pour leurs déplacements domicile-travail, même si le taux reste inférieur à la moyenne européenne (58%). Pour l’entreprise, encourager cette pratique permet de réduire : 

 

  • le trafic automobile, 
  • les émissions polluantes 
  • et le stress lié aux embouteillages. 

 

À noter que le recours aux transports collectifs est également facilité par les salariés grâce à des abonnements partiellement ou totalement pris en charge par l’employeur, étant un avantage social mis en avant pour renforcer la marque employeur.

 

Dans un second temps, la marche et le vélo sont parmi les moyens les plus vertueux. En 2025, 32% des Français utilisent un vélo de façon hebdomadaire, et près de la moitié (57%) possèdent un vélo, classique ou électrique

Pour les trajets de moins de 5 km, ces modes sont imbattables : inexistence d’émissions, amélioration de la qualité de vie au travail et réduction de l’absentéisme grâce aux bienfaits sur la santé. De nombreuses entreprises investissent désormais dans des flottes de vélos de fonction, majoritairement électriques, et installent des abris sécurisés ou des bornes de recharge

 

💡Le saviez-vous ? La marche reste le mode de déplacement le plus universel : 91% des Français la pratiquent régulièrement, et elle s’avère idéale pour relier un lieu de travail à une gare ou à un arrêt de transport en commun.

 

Pour finir, le covoiturage se développe avec le soutien de plateformes dédiées et d’incitations publiques. Bien que 13% des Français seulement l’utilisent en 2025, les pouvoirs publics visent 3 millions de trajets quotidiens d’ici 2027 contre 900 000 aujourd’hui

En effet, le covoiturage permet de : 

 

  • mutualiser les frais, 
  • renforcer la cohésion entre collègues,
  • réduire la pression sur le stationnement, 
  • mais aussi diviser significativement les émissions par usager. 

 

Il ouvre aussi la voie à de nouvelles formes de solidarité et d’entraide au sein des entreprises et entre salariés de différentes sociétés d’une même zone économique.

 

Ainsi, mettre en avant les mobilités alternatives, c’est maximiser l’impact environnemental positif tout en apportant des gains économiques directs :

 

  • Diminution des émissions de GES en limitant les trajets solitaires en voiture.
  • Amélioration de la QVT (qualité de vie au travail), facteur clé d’attractivité et de fidélisation.
  • Réduction des coûts opérationnels liés aux remboursements de carburant, à la maintenance et au stationnement.

Optimisation et renouvellement du parc de véhicules

Comme expliqué précédemment, la loi d’Orientation des Mobilités (LOM) a accéléré le renouvellement du parc automobile en entreprise : chaque renouvellement de flotte dans les grandes entreprises doit comporter une part croissante de véhicules à faibles émissions

Le seuil légal sera relevé à 40 % en 2027 (contre 20% aujourd’hui), avec un renforcement des sanctions financières en cas de non-respect : exclusion des marchés publics et amendes pouvant atteindre 1 % du chiffre d’affaires pour les sociétés ne respectant pas les objectifs de « verdissement » de leurs flottes. 

 

À noter également : Depuis mars 2025, seuls les véhicules électriques ou à hydrogène sont pris en compte dans les quotas légaux, les hybrides rechargeables étant désormais exclus du calcul officiel de la flotte verte.

 

Cette stratégie de renouvellement trouve un écho concret dans les chiffres du marché : en 2025, la part des véhicules électriques et hybrides atteint respectivement 20 % et 40 % des immatriculations dans les flottes neuves, pour une part restante de 40 % réservée aux moteurs thermiques. Plus globalement, 21,8 % des achats par les entreprises concernent aujourd’hui des véhicules électriques ou hybrides rechargeables, et déjà 1 entreprise sur 3 a atteint les seuils de conformité prévus par la LOM

Le parc français totalise désormais près de 1,3 million de véhicules électriques (et 2 millions électriques/hybrides), soit 2 à 3 % du parc national, mais cette dynamique s’accélère d’année en année.

Le lien avec les politiques RSE et la gestion du coût total de détention

Naturellement, la politique de mobilité durable s’inscrit au cœur de la RSE. Elle répond à trois enjeux majeurs :

 

  • Environnemental : réduire la pollution, la consommation d’énergies fossiles et l’émission de gaz à effet de serre.
  • Social : améliorer la qualité de vie au travail en diminuant stress et fatigue liés aux déplacements (30% des salariés affirment que les trajets ont un impact négatif sur leur qualité de vie), et favoriser une mobilité inclusive.
  • Économique : rationaliser les coûts directs et indirects liés à la flotte, tout en respectant la réglementation et en valorisant l’image employeur.

 

À ce propos, les sociétés qui intègrent la mobilité durable à leur stratégie RSE sont mieux armées pour relever les défis environnementaux, améliorer leur attractivité et bénéficier d’un positionnement différenciant auprès des clients comme des talents.

 

Parallèlement, la maîtrise du coût total de détention (TCO) devient incontournable dans ce contexte. Pour rappel, le TCO prend en compte :

 

  • Le prix d’acquisition ou de location du véhicule.
  • Les coûts de carburant, d’entretien, d’assurance et de fiscalité.

Grâce à la transition vers des voitures plus propres et à l’optimisation des usages, il est possible de diminuer la facture globale tout en atteignant des objectifs de performance, de conformité et de responsabilité.

 

En somme, comprendre et appliquer les fondements d’une mobilité durable, c’est donner au gestionnaire de flotte les moyens d’agir concrètement pour l’avenir de son entreprise et de ses collaborateurs. Cette démarche, loin d’être contraignante, s’avère être un véritable levier d’innovation et de création de valeur durable.

Construire sa politique de mobilité durable : le mode d’emploi

Étape 1 – Diagnostic mobilité : analyser les pratiques et les besoins de déplacement

La première étape clé pour bâtir une politique de mobilité durable performante est la réalisation d’un diagnostic mobilité. Cette phase consiste à prendre une « photographie » fidèle et précise des habitudes et contraintes de déplacement au sein de votre entreprise, condition indispensable pour construire des actions pertinentes, adaptées à vos réalités terrain et à vos objectifs RSE.

Collecte et analyse des données

Collecter des données structurées et comportementales

 

Le diagnostic s’articule autour de deux axes majeurs :

 

  • Le volet structurel recense les infrastructures et services liés à la mobilité : accessibilité du site (transports en commun, pistes cyclables), disponibilité des parkings, réseau de bornes électriques, services d’autopartage ou de covoiturage, flotte existante avec ses caractéristiques (motorisation, classe Crit’Air, âge des voitures), horaires collectifs et capacité d’accueil.
  • Le volet comportemental vise à comprendre finement les pratiques de déplacement des salariés, fournisseurs et visiteurs : modes de transport employés pour chaque type de trajet, fréquences, horaires, distances parcourues, lieux de résidence, potentiels de covoiturage, et ouverture aux changements de pratiques. Ce recueil passe notamment par des enquêtes anonymes, comptages aux entrées et sorties, cartographies des résidences, et analyse du taux d’occupation des parkings.

 

Analyser l’accessibilité et les flux

 

L’étude de l’accessibilité consiste à évaluer toutes les options de mobilité autour du site (lignes de bus, gares, pistes cyclables, trottoirs sécurisés, etc.) et les éventuels obstacles rencontrés

 

  • temporellement (horaires non adaptés), 
  • physiquement (manque d’équipements), 
  • ou économiquement (coûts prohibitifs pour les salariés).

 

En parallèle, analyser les flux domicile-travail et professionnels intervient pour détailler les distances, temps de parcours, regroupements géographiques, taux d’utilisation des différents modes de transport et profils d’employés nécessitant une attention spécifique (personnes isolées, horaires atypiques…). 

Par exemple, une entreprise découvrira souvent que plus de 50% de ses collaborateurs habitent à moins de 30 minutes à vélo ou via transports en commun, mais continuent à prendre la voiture par manque d’information ou d’alternatives visibles.

 

Favoriser l’échange et le dialogue interne

 

Construire ce diagnostic est aussi un acte collectif : impliquer les représentants du personnel, référents mobilité, ressources humaines, et pourquoi pas les parties prenantes externes (syndicats de transport, collectivités). 

Ce travail collaboratif garantit une meilleure lecture des besoins réels et favorise l’adhésion future au plan de mobilité.

 

Cibler le report modal et la réduction des impacts

 

Au terme de ce travail, l’entreprise dispose :

 

  • D’une vision claire de la répartition modale actuelle (ex. : 70% auto solo, 15% transports en commun, 10% covoiturage, 5% vélo/marche).
  • D’indicateurs opérationnels pour piloter les changements, comme le potentiel de report modal vers le vélo ou les transports en commun, l’identification des « points noirs » de mobilité ou des besoins d’accompagnement à l’écomobilité.
  • De données exploitables pour fixer des objectifs concrets et mesurer les résultats (baisse du nombre de kilomètres parcourus en solo, diminution des émissions CO₂, amélioration de la ponctualité, satisfaction des collaborateurs…).

 

Cette démarche, loin d’être théorique, s’est imposée comme la norme : selon l’ADEME, 53% des entreprises qui ont engagé un diagnostic mobilité arrivent à réduire leurs émissions de CO₂ liées aux déplacements de plus de 12% en 3 ans, tout en améliorant la QVT et en rationalisant les dépenses.

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Identification des points d’amélioration et enjeux spécifiques à l’entreprise

Après avoir collecté et analysé les données sur les pratiques de mobilité de l’entreprise, l’étape suivante est capitale : identifier avec précision les points d’amélioration et les enjeux propres à votre structure. Ce travail permet au gestionnaire de flotte d’adapter sa politique de mobilité durable à la réalité du terrain et de maximiser la performance globale tout en répondant aux attentes des collaborateurs.

 

En effet, le diagnostic mobilité révèle souvent des axes de progrès insoupçonnés. Parmi les plus fréquents on retrouve :

 

  • Sous-utilisation ou sur-utilisation de certains véhicules : Jusqu’à 30% des véhicules d’une flotte peuvent être faiblement utilisés ou inadaptés à leurs missions, générant des coûts inutiles et des émissions évitables.
  • Itinéraires et temps de trajet non optimisés: En moyenne, l’optimisation des trajets permet de réduire jusqu’à 15% la consommation de carburant et les émissions associées, tout en augmentant la productivité des équipes.
  • Mauvaises habitudes de conduite: Les comportements à risque (excès de vitesse, freinages brusques, arrêts moteur allumé…) pèsent lourds sur l’entretien, le carburant et la sécurité. La télématique embarquée permet d’identifier et de corriger ces pratiques, réduisant les coûts d’entretien de 10 à 20%.
  • Faible adhésion aux modes alternatifs: Lorsque la voiture individuelle prédomine, c’est souvent faute d’alternatives mises en valeur ou d’accompagnement au changement. Le taux de report modal y est souvent inférieur à 10% sans politique incitative.

 

Naturellement, les problématiques à relever varient selon la taille de la flotte, la typologie des activités, l’implantation géographique et le profil des équipes.

Étape 2 – Définition des objectifs et indicateurs clés

Fixer des objectifs SMART

Après le diagnostic mobilité, la prochaine étape essentielle consiste à définir des objectifs clairs, motivants et surtout atteignables. Pour garantir l’efficacité et la cohérence de la démarche, il est recommandé d’adopter la méthode SMART : Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporels.

 

En effet, la méthode SMART permet au fleet manager de passer d’intentions générales ( soit ici « réduire les émissions ») à des ambitions concrètes, pilotables et partagées. Cela favorise l’adhésion des équipes, responsabilise chaque acteur et facilite le suivi des progrès à chaque étape du déploiement.

 

Voici quelques exemples d’objectifs SMART pour une mobilité durable : 

 

Réduction des émissions de CO₂

 

  • Spécifique : Réduire les émissions de CO₂ générées par la flotte.
  • Mesurable : Baisser de x % les émissions totales d’ici x année par rapport à année x.
  • Atteignable : Progression annuelle grâce à l’intégration de véhicules hybrides/électriques et optimisation des trajets.
  • Réaliste : Basé sur le potentiel actuel de verdissement et d’optimisation du parc, en cohérence avec les moyens déployés.
  • Temporellement défini : Atteindre l’objectif avant telle année, avec des revues trimestrielles.

 

Maîtrise des coûts (TCO)

 

  • Spécifique : Diminuer le coût total de détention.
  • Mesurable : Réduire les coûts d’exploitation de x % sur les 12 prochains mois.
  • Atteignable : Grâce à la télématique, l’éco-conduite et la rationalisation du parc.
  • Réaliste : Identification préalable de sources d’économies sur l’entretien, le carburant, les locations.
  • Temporellement défini : Évaluation mensuelle avec reporting automatique, analyse en fin d’année.

 

Satisfaction des collaborateurs :

 

  • Spécifique : Améliorer l’expérience et l’engagement des salariés autour de la mobilité.
  • Mesurable : Augmenter le taux de satisfaction exprimé en enquête interne de x % à x % d’ici x mois.
  • Atteignable : Mise en place de solutions partagées, d’espaces réservés et d’outils de suivi.
  • Réaliste : Mobilisation d’un budget dédié et accompagnement au changement.
  • Temporellement défini : Mesure de la satisfaction chaque semestre, ajustement des mesures selon les retours employés.

 

Pour ce faire, voici quelques indicateurs opérationnels à suivre : 

 

  • TCO moyen par véhicule (€ annuel)
  • Satisfaction collaborateur liée à la mobilité (%)
  • Émissions de CO₂ (kg/CO₂ par km ou par véhicule)
  • Taux de véhicules à faibles émissions dans la flotte (%)
  • Pourcentage de covoiturages ou d’usages multimodaux

Intégrer les réglementations et anticiper l’évolution du cadre légal

En 2025, la législation impose de nouvelles exigences ambitieuses et évolutives qui encadrent la transformation des déplacements professionnels.

 

Comme énoncé précédemment, depuis la loi LOM de 2019, renforcée par la loi Climat et Résilience, les flottes d’entreprise sont soumises à des quotas croissants de véhicules à faibles émissions . 

Pour rappel, 20% du parc renouvelé doit être à faibles ou très faibles émissions depuis le 1er janvier 2024 pour les entreprises disposant de plus de 100 véhicules légers (<3,5t). Ce quota passera à 40% en 2027, puis 70% en 2030, selon le code de l’environnement.

 

À noter : l’obligation touche les entreprises de plus de 50 salariés possédant une flotte de plus de 100 véhicules

 

Voici quelques autres points majeurs à considérer :

 

  • Obligation d’installer des bornes de recharge sur les parkings d’entreprise : pour les bâtiments existants de plus de 20 places, 1 borne minimum pour 20 places, puis 1 supplémentaire par tranche de 20.
  • Obligation de reporting annuelle sur la composition de flotte via une plateforme nationale (gouv.fr). Les données sont recoupées automatiquement pour contrôler la conformité.
  • Intégration du volet mobilité durable lors des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) dans les entreprises de plus de 50 salariés. 

Néanmoins, le contexte évolue rapidement et il est nécessaire de s’y préparer rigoureusement. En effet, plusieurs projets de lois visant à abaisser les seuils (par exemple à 10 véhicules) ou à imposer des quotas plus stricts ont été discutés en 2024 et pourraient revenir dans le débat politique à moyen terme.

De surcroît, la fiscalité écologique se durcit au fil des années. Nous pouvons citer par exemple le malus écologique, la restriction sur les véhicules thermiques

En parallèle, de nouvelles mesures incitent à structurer la politique de mobilité autour des critères RSE et de la conformité ESG : par exemple, la directive CSRD impose une publication transparente de l’empreinte carbone de la flotte depuis début 2025 pour de nombreuses entreprises.

 

Ainsi, voici quelques bonnes pratiques pour les fleet managers : 

 

  • Intégrer la veille réglementaire dans la stratégie mobilité : rester informé des évolutions permet d’adapter la flotte dans de bonnes conditions économiques et sociales, sans subir les contraintes de dernière minute.
  • Structurer un plan de renouvellement pluriannuel : anticiper les échéances légales de la loi LOM évite la précipitation et permet de profiter des aides pour voitures électriques.
  • Impliquer les stakeholders (direction, RH, CSE, finance) pour dimensionner les investissements et déployer les plans de mobilité conformes aux exigences.
  • Mesurer l’impact réglementaire dans vos indicateurs de pilotage (TCO, pourcentage de compliance réglementaire, projection sur les 3 à 5 prochaines années…).

Étape 3 – Élaboration du plan d’action

Mix énergétique de la flotte : la transition vers l’électrique

our le gestionnaire de flotte d’aujourd’hui, l’élaboration du plan d’action énergétique s’impose comme l’étape-clé vers une mobilité professionnelle alignée avec les attentes réglementaires, les impératifs RSE et le pilotage des coûts

En 2025, le choix du mix énergétique ne laisse plus de place aux véhicules thermiques : la transition vers l’électrique est désormais la voie stratégique, tant pour la conformité que pour la compétitivité de l’entreprise.

 

Mais pourquoi opter pour une flotte 100 % électrique, au-delà des obligations réglementaires ?

 

  • Avantage financier à moyen terme : Malgré un investissement initial encore conséquent, le coût d’utilisation d’un véhicule électrique est nettement inférieur à celui d’une voiture thermique : environ 3€/100 km pour l’électrique contre 7 à 10€/100 km pour le thermique, avec un retour sur investissement en 3 à 4 ans.
  • Réduction de l’empreinte carbone : Chaque véhicule électrique adopté permet de réduire significativement les émissions directes de CO₂ (Scope 1), paramètre décisif dans les bilans RSE et les obligations européennes de reporting extra-financier.
  • Amélioration de la marque employeur et de l’engagement collaborateurs : Les salariés plébiscitent la mise à disposition de véhicules électriques et l’installation de bornes de recharge sur site, perçues comme des preuves d’engagement environnemental et de qualité de vie au travail.

 

Pour constituer un plan d’action pragmatique et efficace, tenez compte des éléments suivants :

 

  • Autonomie réelle : Les modèles actuels offrent entre 200 et 600 km d’autonomie, qu’il faudra choisir en fonction des usages (besoins quotidiens (90 km/jour en moyenne pour les collaborateurs), déplacements interurbains, profils de mission..).
  • TCO  : Intégrez l’ensemble des coûts : acquisition (ou leasing professionnel), recharge, entretien et fiscalité avantageuse.
  • Compatibilité avec les infrastructures de recharge : Priorisez les modèles adaptés à votre écosystème (puissance de recharge, temps de charge, présence et gestion des bornes sur site). En juin 2025, environ de 170 000 points de recharge publics existent en France.
  • Technologies embarquées : Favorisez la télématique pour surveiller la consommation, l’autonomie et optimiser la rotation des véhicules, en intégrant un suivi temps-réel du réseau de recharge.
  • Choix des modèles et marques adaptés : Certains modèles (Renault 5 électrique, Peugeot 208 GTi électrique) combinent autonomie, tarifs accessibles et attractivité auprès des équipes.

💡Le saviez-vous ? En 2025, 65 % des entreprises françaises disposent déjà de véhicules 100 % électriques ou hybrides rechargeables  : un score bien au-dessus de la moyenne européenne (42 %) et une progression de 8 points en un an.

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Développement des services partagés et de la mobilité douce

Le développement des services partagés et de la mobilité douce représente aujourd’hui un levier incontournable pour le fleet manager souhaitant conjuguer performance économique, attractivité RH et responsabilité environnementale. Ces solutions innovantes permettent de transformer durablement les modes de déplacement dans l’entreprise, tout en optimisant l’utilisation des ressources existantes. 

 

Ceci étant dit, la mobilité partagée englobe divers dispositifs qui permettent aux entreprises de rationaliser leur flotte tout en répondant aux besoins variés des collaborateurs :

 

  • Autopartage : grâce à une flotte de véhicules mis à disposition et réservables à la demande, les utilisateurs accèdent à un moyen de transport quand ils en ont réellement besoin. Résultat : un taux d’utilisation des véhicules en forte hausse et une réduction du parc pouvant atteindre 30%.
  • Covoiturage d’entreprise: l’organisation de trajets partagés pour les déplacements domicile-travail ou professionnels, via plateformes internes ou externes, génère jusqu’à 12% de réduction d’émissions de CO₂ par trajet. À l’heure où 7 conducteurs sur 10 sont seuls dans leur voiture pour venir au travail, ce modèle permet de limiter le nombre de véhicules en circulation et les places de parking nécessaires.
  • Location courte durée ou mobilités alternatives : pour des besoins ponctuels, louer un véhicule ou recourir à des solutions multimodales garantit la souplesse opérationnelle sans sacrifier l’efficience budgétaire.

 

De plus, les technologies embarquées (badges RFID pour l’accès sans clé, plateformes de gestion, télématique temps réel) facilitent grandement l’organisation du partage, le suivi d’utilisation et la génération de reportings précis pour piloter sa politique de mobilité.

 

Important à savoir : Seuls 8% des trajets domicile-travail s’effectuent à pied ou à vélo, alors même que plus de 60% des salariés utilisent encore leur voiture sur des distances inférieures à 5 km. Le potentiel est donc considérable.

Outils et dispositifs incitatifs

S’appuyer sur les dispositifs incitatifs existants pour la mobilité durable est essentiel. À la clé : des outils concrets pour accélérer la transition, optimiser les coûts et répondre aux attentes sociétales.

Comme brièvement cité précédemment, le Forfait Mobilités Durables (FMD) est le principal outil fiscal et social pour encourager les déplacements domicile-travail via des modes écoresponsables

 

  • vélo, 
  • covoiturage, 
  • engins électriques, 
  • transports collectifs hors abonnement…

 

En 2025, le plafond d’exonération fiscale est fixé à 600 €/an, et peut aller jusqu’à 900 € en cas de cumul avec la prise en charge de 50 % des abonnements aux transports publics. L’allocation est versée à tous les salariés éligibles de façon équitable.

Cette mise en œuvre relève d’une décision unilatérale de l’employeur, ou d’un accord collectif avec consultation du CSE. Depuis 2025, il est même possible d’en bénéficier en cas de covoiturage « familial », et de l’utiliser sous forme de titres-mobilité pour une gestion simplifiée.

 

À noter : Moins de 30 % des entreprises du privé avaient déployé ce forfait fin 2023, mais la dynamique accélère sous l’impulsion des obligations RSE.

 

De plus, nous avons le crédit mobilité (alternative ou complément au FMD) qui offre à un salarié la possibilité de renoncer à une voiture de fonction contre le versement d’une allocation dédiée à la mobilité durable. Cette enveloppe, dont le montant peut varier selon la politique RSE de l’entreprise, favorise une adaptation individuelle et un basculement maîtrisé vers des modes moins polluants.

 

En plus de tout cela, face à la nécessité d’accélérer l’électrification des flottes, plusieurs mesures incitatives retiennent l’attention des gestionnaires :

 

  • Carte de recharge universelle : Faciliter l’accès à plus de 100 000 bornes publiques via une carte ou application unique pour tous les salariés, rendant l’usage des véhicules électriques opérationnel sur tous les trajets professionnels.
  • Assurance et fiscalité allégées : Bénéfices sur la taxe sur l’affectation des véhicules de tourisme (TVAT, ex-TVS), avantages en nature, certificats d’économies d’énergie (CEE)…

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Pour plus d’informations à ce sujet, nous vous invitons à consulter notre livre blanc fiscalité en entreprise des voitures électriques.

Mais ce n’est pas tout : le télétravail est désormais reconnu comme un pilier d’une politique de mobilité durable : moins de déplacements, baisse du stress, réduction de l’empreinte carbone.

En effet, instaurer 2 jours de télétravail par semaine peut faire baisser de 30 à 40 % les trajets individuels, allégeant la charge carbone globale et améliorant l’équilibre vie pro/vie perso.

Étape 4 – Déploiement, gouvernance et communication interne

Mobilisation des parties prenantes

Dans la réussite d’une politique de mobilité durable, la mobilisation des parties prenantes internes est un levier décisif. Elle offre au gestionnaire de flotte non seulement des relais d’influence, mais aussi des alliés pour piloter ce changement stratégique sur la durée.

 

Dans un premier temps, l’implication du comité de direction garantit la légitimité du projet. Leur engagement public, à travers des messages, le soutien aux investissements (véhicules électriques, bornes de recharge) ou encore la fixation d’objectifs (taux d’électrification, report modal), donne un cap clair et suscite l’adhésion de tous. Le leadership de la direction facilite également la répartition des budgets nécessaires et l’arbitrage lors d’éventuels freins opérationnels ou financiers.

 

Dans un second temps, véritables accompagnateurs du changement, les RH jouent un rôle clé à chaque étape :

 

  • Identification des ambassadeurs internes pour porter la culture mobilité.
  • Formation et sensibilisation des équipes (ateliers « mobilité durable », défis internes, kits d’accueil).
  • Intégration des mobilités propres dans la politique de QVT (forfait mobilité durable, crédit mobilité, télétravail lorsque pertinent…).

 

Dans un troisième temps, associer les salariés via des enquêtes, ateliers participatifs, ou la Semaine Européenne de la Mobilité favorise leur implication et révèle des freins ou idées inattendues, essentielles à l’adhésion du plus grand nombre. 

Recourir à des outils de communication interne dynamiques (newsletters, vidéos, webinaires, défis mobilité) impulse une dynamique conviviale et fédératrice, propice au changement durable.

Actions de formation, sensibilisation et accompagnement au changement

La réussite du déploiement d’une politique de mobilité durable repose sur l’accompagnement humain et la pédagogie. Pour le fleet manager, investir dans la formation, la sensibilisation et l’accompagnement au changement, c’est sécuriser l’adhésion, limiter les freins et transformer la mobilité en avantage compétitif.

 

Formation : accélérer la prise en main, rassurer sur l’innovation

 

  • Sessions dédiées à la prise en main des véhicules électriques : pour lever les doutes sur l’autonomie (80% des salariés expriment encore des craintes à ce sujet en 2025), les ateliers pratiques et les essais sont décisifs.
  • Formation à l’éco-conduite : rouler en électrique requiert de nouvelles habitudes. Les programmes d’éco-conduite, souvent proposés via modules en ligne ou coaching terrain, permettent d’économiser et de réduire l’usure des véhicules.
  • Sensibilisation à la recharge et gestion des infrastructures : apprendre à utiliser une borne, planifier la recharge et optimiser les plages horaires réduit les incidents logistiques et maximise la disponibilité des véhicules.
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Du lundi au vendredi
9h à 12h30 et 14h à 19h

Sensibilisation : créer l’engagement collectif et individuel

 

  • Campagnes internes sur les enjeux climatiques et RSE : expliquer pourquoi la mobilité durable est cruciale (transport = 31% des émissions de CO₂ en France) renforce la compréhension du projet. Diffusez par newsletters, affiches en entreprise, podcasts ou vidéos courtes.
  • Challenges et animations mobilité : organiser une Semaine de la mobilité ou encore des récompenses pour les meilleurs éco-conducteurs favorise l’émulation. Les entreprises qui lancent ces initiatives constatent un engagement accru (+20% de participation moyenne).
  • Communication sur les résultats : partagez les avancées pour maintenir la motivation et susciter la fierté collective.

 

Accompagnement au changement : du sur-mesure pour chaque collaborateur

 

  • Hotline et référents mobilité : à la manière d’un « coach mobilité », désignez un interlocuteur identifié au sein des équipes pour répondre aux questions, recueillir les freins et accompagner les nouveaux usages (prise en main véhicule, gestion carte de recharge…).
  • Guide mobilité digitale : proposez un livret pratique ou une application mobile décrivant tous les services accessibles (autopartage, vélos, réservation de bornes, FAQ) et permettant aux salariés de se repérer facilement.
  • Entretiens et enquêtes régulières : récolter le ressenti sur la nouvelle politique, ajuster les actions au fil de l’eau, et valoriser les retours d’expérience terrain.

Mesurer, valoriser et pérenniser ses actions

Suivi des indicateurs et reporting RSE

Pour évaluer l’impact réel des actions menées, il est essentiel de s’appuyer sur des KPIs pertinents et régulièrement actualisés :


  • Part modale des déplacements
      • Suivi de la répartition des modes de transport des trajets domicile-travail et professionnels. Cet indicateur permet de mesurer la progression des solutions décarbonées et leur adoption en interne.
  • Émissions de CO₂ et autres polluants
      • Calcul du volume d’émissions généré par l’ensemble de la flotte sur une période donnée. 
  • Consommation d’énergie et mix énergétique
      • Analyse des consommations selon les différentes motorisations et du pourcentage de recharge issue d’électricité renouvelable.
  • Nombre de véhicules électriques ou à faibles émissions
      • Mise en conformité avec les réglementations récentes.
  • Taux d’utilisation du parc / kilomètres parcourus
      • Pour optimiser la rotation des véhicules, limiter l’usure et éviter la sous-utilisation, ces données sont extraites via la télématique embarquée et analysées dans le temps.

 

Pour ce faire, la digitalisation facilite grandement le pilotage :


  • Télématique embarquée et plateformes SaaS
      • Les boîtiers télématiques collectent en temps réel kilométrage, consommation, comportement de conduite ou statuts des véhicules, permettant de consolider des tableaux de bord automatisés et fiables.
  • Outils RSE et tableaux de bord dynamiques
      • Intégrer les indicateurs dans un reporting RSE permet de valoriser les efforts réalisés auprès des parties prenantes, de répondre aux obligations légales, et d’anticiper les nouveaux enjeux environnementaux.
  • Communication des résultats et valorisation
      • Partager régulièrement les progrès réalisés auprès des collaborateurs et partenaires via des chiffres-clés concrets : par exemple, réduction du coût total de possession, baisse de x tonnes de CO₂/an ou taux d’adoption de la mobilité douce.

 

En bref, articuler pilotage, valorisation et suivi dans la gestion de flotte permet non seulement de satisfaire aux obligations RSE, mais aussi de se doter d’un avantage concurrentiel durable et reconnu, tout en optimisant votre parc sur le long terme.

Valorisation externe : labels, certifications et communication d’engagements

Adopter une politique de mobilité durable est un formidable levier de transformation interne, mais c’est aussi une opportunité de valorisation externe, renforçant la réputation et l’attractivité de l’entreprise. Se distinguer par des labels et certifications reconnus, ainsi que par une communication transparente sur ses engagements, contribue à crédibiliser la démarche auprès de ses clients, partenaires, candidats et collaborateurs.

 

Voici donc quelques labels et certifications incontournables : 


  • Label Engagé RSE (AFNOR)
      • Véritable référence en France, ce label évalue la maturité de la stratégie RSE de l’entreprise selon la norme ISO 26000 et les 17 Objectifs de Développement Durable de l’ONU. Détenu par plus de 750 organisations, il atteste officiellement de l’engagement de l’entreprise en matière de développement durable, notamment sur le volet mobilité. Obtenir ce label, c’est adresser un signal fort de responsabilité et d’exemplarité sur le marché.
  • Label “Employeur Pro-Vélo”
      • Spécifiquement dédié à la mobilité à vélo, ce label valorise la mise en place d’infrastructures et d’actions en faveur des déplacements à vélo. Il apporte une reconnaissance sur la contribution directe de l’entreprise à la réduction des émissions et au bien-être des salariés.
  • ISO 14001 et ISO 26000
      • ISO 14001 certifie un système de management environnemental performant et ISO 26000 guide l’organisation dans une démarche globale de responsabilité sociétale couvrant les questions environnementales et sociales.
  • Labels sectoriels
    • Certains secteurs disposent de labels spécifiques, comme le « Transport & Logistique Responsables » pour la logistique, qui valorise notamment les actions en faveur de la mobilité décarbonée et l’optimisation des déplacements professionnels.

 

Cependant, la labellisation et la certification ne sont pas que des trophées : elles jalonnent le processus de progrès et incitent à l’amélioration continue. Elles structurent le reporting, facilitent le dialogue avec les parties prenantes, et permettent à l’entreprise de se positionner comme un acteur moteur de la transition écologique.

 

Exemple concret : Beev est devenue fin 2024 une entreprise B Corp, symbole d’un engagement approfondi et vérifié pour un impact social et environnemental positif. 

Naturellement, s’engager dans la mobilité durable ne s’arrête pas à l’obtention d’un label : il s’agit de s’inscrire dans une dynamique de progrès, de renouveler régulièrement ses certifications et de communiquer sur des objectifs atteints et à venir, par le biais d’une communication régulière avec transparence et d’une valorisation auprès des clients et des partenaires.

Exemples concrets et retours d’expérience d’entreprises engagées

Humaniser la mobilité durable en entreprise, c’est s’inspirer de retours d’expérience de gestionnaires de flotte qui l’ont fait, en allant au-delà du discours pour mesurer l’impact réel de leurs initiatives.

Microsoft : Le pouvoir du covoiturage collaboratif

En mettant en place une plateforme interne dédiée au covoiturage, Microsoft a permis à ses salariés de partager facilement leurs trajets domicile-travail. Résultat : 25% de réduction des émissions liées aux déplacements professionnels dès la première année. Ce succès repose sur des incitations financières, l’intégration au parking d’entreprise, et un suivi régulier de la performance environnementale. L’économie réalisée sur les indemnités kilométriques a permis de réinvestir dans de nouvelles démarches RSE.

Boulanger : L’électrification de la flotte pour réduire les coûts

Face à la hausse du carburant et aux réglementations, Boulanger a opéré une transformation rapide de sa flotte : 60% de ses véhicules thermiques remplacés par des électriques en deux ans. La performance est là : 30% d’économies sur l’entretien et le carburant, en profitant du bonus écologique et du programme Advenir pour l’infrastructure de recharge. Le gain n’est pas qu’économique, il est aussi environnemental avec une réduction massive de l’empreinte carbone.

Retour d’expérience d’une ETI française : l’éco-conduite et l’optimisation des trajets

Une entreprise de taille intermédiaire (100 véhicules effectuant 25 000km/an chacun) a misé sur l’intégration de véhicules électriques (40% de la flotte) et la formation à l’éco-conduite. En 18 mois, elle a divisé par deux ses coûts de carburant : de 270 000€ à 135 000€/an. De plus, l’entreprise a tiré parti des aides publiques pour accélérer la transition

Lisez aussi notre article :

flotte électrique Beev

La gestion de flotte automobile en entreprise : comment transformer un centre de coût en levier stratégique ?

Conclusion

Construire une politique de mobilité durable n’est pas un simple projet ponctuel, mais un processus structuré et évolutif, dans lequel le gestionnaire de flotte joue un rôle central. En alliant diagnostic rigoureux, objectifs clairs, solutions adaptées et suivi régulier, il est possible d’initier une transformation concrète, mesurable et alignée avec les enjeux d’aujourd’hui.

 

Que vous soyez au début du processus ou déjà engagé dans la transition, chaque action compte : électrification de la flotte, mobilité partagée, pilotage intelligent, implication des collaborateurs…

 

Pour ce faire, construire une politique de mobilité durable réclame des outils puissants et adaptés pour accompagner efficacement le gestionnaire de flotte dans chacune des étapes de cette transition complexe. C’est ici que l’outil Fleet Manager de Beev entre en scène comme la solution incontournable.

Conçu spécifiquement pour répondre aux besoins des gestionnaires de flotte, Beev simplifie la gestion quotidienne en offrant une visibilité complète sur les véhicules, les contrats leasing, l’électrification progressive de la flotte ainsi que sur les bornes de recharge. Grâce à une interface intuitive et une centralisation des données clés, il permet de piloter en temps réel la performance économique et écologique de la flotte tout en réduisant les coûts et l’empreinte carbone.

En d’autres termes, cette intégration naturelle de l’outil Fleet Manager Beev dans la politique de mobilité durable est la clé pour conjuguer efficacité opérationnelle et engagement écologique, apportant toute la confiance nécessaire pour piloter votre flotte vers un avenir plus vert.


Prenez le virage durable dès maintenant : non seulement pour répondre aux obligations réglementaires, mais pour inscrire votre entreprise dans une logique de performance globale, responsable et pérenne.

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Maëlle Laurent

Engagée dans la mobilité durable, secteur révolutionnant la façon dont nous nous déplaçons, je contribue à la transition énergétique par le biais de mes articles.

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