Les Français adoptent massivement l’électrique
L’électrification du parc automobile français n’est plus une hypothèse : c’est une réalité mesurable.
Les chiffres confirment que le véhicule électrique s’impose dans le quotidien des ménages, porté par des facteurs économiques, écologiques et pratiques.
Cette maturité grand public crée les conditions idéales pour accélérer la bascule des flottes vers une mobilité bas carbone.
Des chiffres qui confirment une adoption durable
En 2025, la France franchit un cap :
- plus de 1,3 million de véhicules électriques circulent sur les routes françaises ;
- une part de marché du véhicule électrique neuf au-delà de 24 % ;
- 89 % des utilisateurs rechargent leur véhicule au moins une fois par semaine ;
- et 93 % se disent satisfaits de leur expérience au quotidien.
Ces indicateurs traduisent une bascule profonde : l’électrique n’est plus perçu comme une contrainte technologique, mais comme une solution de confort, de maîtrise des coûts et de responsabilité environnementale.
Comment les usages privés boostent l’électrification des flottes
Selon Enedis, près de 7 utilisateurs sur 10 utilisent leur véhicule électrique dans un cadre professionnel : déplacement domicile-travail, visites client, tournées commerciales.
Cette porosité entre usages privés et professionnels montre que les salariés qui expérimentent l’électrique chez eux deviennent les meilleurs ambassadeurs de la mobilité durable en entreprise.
Pour les flottes, cela signifie que la barrière culturelle à l’adoption n’existe plus : les conducteurs sont prêts, formés et convaincus.
Il revient désormais aux gestionnaires de structurer cette transition de manière rationnelle et rentable, en intégrant le véhicule électrique dans une stratégie globale de mobilité durable.
L’adoption grand public accélère la transition des flottes
La généralisation de l’électrique chez les particuliers agit comme un accélérateur naturel pour les flottes professionnelles.
Les collaborateurs, déjà familiarisés avec la recharge, à la conduite et aux usages du VE, facilitent la mutation interne des entreprises.
Des collaborateurs déjà formés à l’électrique
L’un des freins majeurs à la transition des flottes, la résistance au changement, tend à disparaître.
Les salariés ayant expérimenté un véhicule électrique personnel :
- comprennent mieux les enjeux de recharge et d’autonomie,
- adaptent spontanément leur conduite pour économiser l’énergie,
- et planifient plus efficacement leurs trajets professionnels.
Résultat : une intégration plus fluide des véhicules électriques de service, une baisse des incidents d’usage et une adoption accélérée sans surcoût de formation.
Des conditions plus favorables pour les gestionnaires
Le développement du marché grand public a également amélioré l’écosystème professionnel :
- l’offre de modèles s’est élargie à tous les segments (SUV, citadines, utilitaires),
- les délais de livraison sont raccourcis grâce à la production européenne,
- et le marché de l’occasion électrique (VO récents de LLD) devient un levier d’équilibre budgétaire pour les PME.
Combiné à la baisse du TCO et à la maturité des infrastructures, le passage à l’électrique n’est plus un simple risque, mais un investissement rationnel pour les flottes.
Une nouvelle ère pour la recharge : simplicité, flexibilité, performance
La recharge reste au cœur de la perception et de l’adoption du véhicule électrique. L’étude montre que les usages se stabilisent et se diversifient : les Français maîtrisent désormais leurs habitudes de recharge et les intègrent naturellement à leur quotidien, y compris professionnel.
La recharge à domicile reste majoritaire
Près de 75 % des recharges s’effectuent à domicile ou sur le lieu de travail, souvent la nuit. Ce modèle permet une stabilisation du coût énergétique, estimé entre 2,50 € et 4 € pour 100 km, soit près de 60 % d’économie par rapport à un plein de carburant.
Pour les entreprises, cette habitude a un double avantage :
- moins de dépendance à la recharge publique ;
- moins de stress logistique pour les conducteurs.
Les recharges lentes sur bornes AC deviennent la norme dans les flottes, tandis que les bornes rapides DC sont réservées aux besoins ponctuels ou itinérants.
Des bornes publiques en forte croissance
La France dispose aujourd’hui de plus de 160 000 points de recharge publics, avec un objectif fixé à 400 000 d’ici 2030.
L’accès devient donc plus fluide, y compris pour les déplacements interrégionaux.
Les gestionnaires de flotte peuvent planifier des trajets mixtes (domicile, bureau, itinérance) en s’appuyant sur des solutions logicielles comme Fleet Manager, pour optimiser les itinéraires, les temps de recharge et les coûts énergétiques.
Vers un modèle “mixte” dans les flottes
Les entreprises tendent vers un modèle hybride combinant recharge domestique, professionnelle et publique.
Cette flexibilité permet de réduire les coûts d’infrastructure, de mieux répartir les usages et d’assurer la continuité énergétique du parc.
À moyen terme, ce modèle pourrait devenir la norme pour les flottes multi-sites ou itinérantes.
Des motivations claires : économie, environnement et confort
Si les Français adoptent l’électrique, ce n’est pas uniquement pour des raisons écologiques.
Le choix est avant tout économique et pragmatique, soutenu par un confort d’usage inédit.
Ces motivations se reflètent directement dans les décisions d’achat et de renouvellement de flotte.
L’économie reste le moteur principal
Le TCO d’un véhicule électrique est aujourd’hui 15 à 25 % inférieur à celui d’un véhicule thermique.
Moins d’entretien, énergie moins chère, meilleure valeur résiduelle : les flottes optimisent leurs coûts tout en améliorant la durabilité de leurs actifs.
L’impact environnemental comme levier de performance RSE
La réduction des émissions de CO₂ et la conformité ZFE renforcent l’image responsable des entreprises.
Les flottes électrifiées deviennent un vecteur concret de la stratégie RSE, valorisé dans les bilans extra-financiers et les appels d’offres à critères ESG.
Le confort d’usage séduit les conducteurs
Silence, couple immédiat, conduite fluide, autonomie maîtrisée : le véhicule électrique améliore le confort de conduite et donc la satisfaction des salariés.
Un atout RH qui favorise l’adhésion et renforce la marque employeur.
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Enseignements pour les gestionnaires de flotte
Pour tirer parti de cette dynamique, les gestionnaires doivent passer d’une approche réactive à une stratégie proactive.
L’objectif : faire de la mobilité électrique un levier de performance opérationnelle et financière, plutôt qu’un simple impératif environnemental.
Adapter la car policy à la nouvelle réalité
Les politiques automobiles doivent désormais intégrer dès maintenant :
- TCO comme critère central (coût énergie + entretien + valeur résiduelle) ;
- origine de production / éco-score (utile pour l’éligibilité à certaines aides) ;
- usages par métier (autonomie réelle, coffre, charge utile, attelage, conduite urbaine vs périurbaine) ;
- règles de recharge (site, domicile, cartes itinérance, remboursement domicile) ;
- ZFE et critères ESG dans les appels d’offres.
Check-list express pour adapter la car policy :
- “Segments et finitions éligibles par métier”
- “Autonomie minimale en hiver (réaliste)”
- “Politique de recharge (priorité AC, droit à la prise, badges publics)”
- “Règles de remboursement domicile (kWh / forfait)”
- “KPI de suivi (kWh/100 km, coûts, CO₂ évité)”
Capitaliser sur la data pour piloter le parc
La télémétrie embarquée et les plateformes de fleet management permettent de :
- suivre la consommation énergétique,
- planifier les recharges,
- identifier les économies possibles,
- et ajuster les contrats selon les usages réels.
Le pilotage des flottes devient data-driven, permettant une gestion proactive, prédictive et durable.
L’écosystème électrique devient un atout stratégique
Les entreprises qui anticipent leur électrification s’inscrivent dans un mouvement plus large : celui d’une mobilité intégrée, connectée et optimisée.
Les véhicules deviennent des capteurs de données, les bornes des outils d’équilibrage énergétique, et les flottes un levier de compétitivité.
L’intégration de la data au service du pilotage
Les véhicules électriques sont nativement connectés.
Cette connectivité alimente une gestion en temps réel : suivi des trajets, optimisation du coût au kilomètre, alertes maintenance.
Smart charging et optimisation énergétique
Le développement du smart charging permet d’équilibrer les charges, d’éviter les pics de consommation et de maximiser l’utilisation des énergies renouvelables.
Les flottes y gagnent en stabilité tarifaire et en empreinte carbone réduite.
Les défis à venir pour les gestionnaires de flotte
La transition énergétique n’est pas exempte de défis. Entre nouvelles normes, exigences ESG et gestion des infrastructures, les flottes doivent s’adapter rapidement tout en maintenant leur efficacité opérationnelle.
Anticiper la montée en puissance réglementaire
Les obligations environnementales s’intensifient :
- la loi Climat impose 20 % de véhicules à faibles émissions dans les flottes,
- les ZFE s’étendent à plus de 40 métropoles d’ici 2030,
- la directive CSRD exige une traçabilité ESG complète.
Former et accompagner les collaborateurs
La technologie compte, mais l’humain fait la différence :
- brief de prise en main (éco-conduite, pré-conditionnement, planification) ;
- guide pratique (autonomie hiver, bornes en déplacement, gestes clés) ;
- feedbacks trimestriels pour ajuster règles et modèles.
À retenir : l’électrique, une opportunité économique et stratégique pour les flottes
L’étude Enedis confirme une réalité que les gestionnaires constatent au quotidien : l’électrique n’est plus une contrainte, c’est un avantage compétitif. Les Français ont adopté de nouveaux réflexes qui simplifient la transition en entreprise ; le marché propose des modèles pertinents ; les données et la recharge structurent une exploitation plus prévisible.
Bénéfices clés pour les flottes :
- TCO en baisse (énergie + entretien + valeur résiduelle) ;
- conformité réglementaire et renforcement de la démarche RSE ;
- satisfaction conducteur et image employeur renforcée ;
- pilotage data-driven et trajectoire de décarbonation mesurable.
Les entreprises qui planifient dès maintenant (car policy, profils de charge, outils de suivi, formation) prennent une longueur d’avance : moins de coûts, moins de risques, plus de performance.
Beev accompagne cette mutation avec une offre de bout en bout :
- audit et feuille de route d’électrification,
- simulation TCO et scénarios de déploiement,
- sélection des modèles adaptés par métier,
- installation et supervision de bornes pro,
- outils de suivi énergétique et reporting ESG.
L’électrique s’impose comme une évidence stratégique pour les flottes professionnelles, un choix gagnant, durable et créateur de valeur.
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