84 % des entreprises françaises ont déjà amorcé leur transition énergétique : que révèle ce chiffre ?
Le chiffre de 84 % des entreprises françaises ayant déjà amorcé leur transition énergétique en 2025 révèle une dynamique forte et généralisée du tissu économique face aux enjeux climatiques et réglementaires. Ce taux élevé s’explique par plusieurs facteurs : l’augmentation continue des coûts de l’énergie, la pression réglementaire accrue (notamment via la stratégie nationale bas carbone et la loi « Industrie verte »), ainsi que l’exigence croissante des clients et partenaires en matière de responsabilité environnementale.
Ce mouvement n’est pas qu’une simple déclaration d’intention : il se traduit par des investissements concrets dans l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, la rénovation des bâtiments et l’électrification des usages. Par exemple, le marché de la transition énergétique en France a dépassé les 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022, mobilisant plus de 400 000 emplois dans 24 filières clés, dont la rénovation énergétique, le photovoltaïque ou encore les réseaux de chaleur. Cette transformation est également soutenue par des dispositifs publics majeurs, comme le plan France 2030, qui consacre 4,5 milliards d’euros à la décarbonation de l’industrie.
Enfin, ce chiffre traduit une prise de conscience stratégique : la transition énergétique est désormais perçue comme un levier de compétitivité et de rentabilité, permettant de réduire les coûts à long terme, de répondre à la volatilité des prix de l’énergie, et de s’aligner avec les attentes sociétales et réglementaires.
La transition électrique : une obligation ou un choix stratégique pour les entreprises ?

La transition électrique est aujourd’hui à la fois une obligation réglementaire et un choix stratégique pour les entreprises françaises. Dès le 1er janvier 2025, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) impose de nouvelles contraintes : toutes les entreprises disposant de parkings de plus de 20 places doivent équiper au moins 5 % de leurs emplacements de bornes de recharge pour véhicules électriques, avec un renforcement progressif des quotas pour les bâtiments neufs ou rénovés. Les entreprises possédant plus de 100 véhicules doivent électrifier 40 % de leur flotte à partir de 2025, sous peine de sanctions financières pouvant atteindre 2 000 € par véhicule manquant, montant qui grimpera à 5 000 € en 2027.
Mais au-delà de la contrainte, la transition électrique représente un véritable levier stratégique. Anticiper ces obligations permet aux entreprises de bénéficier de subventions (jusqu’à 50 % des coûts d’installation via le programme Advenir), d’optimiser leur retour sur investissement grâce à la baisse des coûts d’usage des véhicules électriques, et de renforcer leur image RSE auprès des clients et partenaires. S’engager dans l’électrification, c’est aussi se préparer à l’extension des zones à faibles émissions et à l’abaissement des seuils d’émission de CO₂, qui limitent progressivement l’accès aux véhicules thermiques.
La transition électrique n’est plus une simple option : elle s’impose par la loi, mais elle offre aussi des opportunités de compétitivité, d’innovation et d’attractivité pour les entreprises qui choisissent d’aller au-delà du minimum réglementaire.
Quelles sont les nouvelles obligations réglementaires pour les entreprises en 2025 ?
Loi LOM : quels quotas de véhicules électriques imposés ?
Depuis le 1er janvier 2025, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) impose des quotas progressifs de véhicules à faibles émissions lors du renouvellement des flottes d’entreprise. Pour les entreprises privées de plus de 50 salariés disposant d’une flotte de plus de 100 véhicules légers, au moins 20 % des véhicules renouvelés chaque année doivent être électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène. Ce quota passera à 40 % à partir de 2027, puis à 70 % d’ici 2030.
Les entreprises qui ne respectent pas ces obligations s’exposent à des sanctions financières pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros par véhicule manquant. Cette réglementation vise à accélérer la décarbonation du parc automobile professionnel et à encourager la transition vers une mobilité plus durable.
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Bornes de recharge : quelles installations exigées sur les parkings d’entreprise ?
La Loi LOM impose également des exigences strictes en matière d’installation de bornes de recharge sur les parkings d’entreprise. Depuis 2025, toute entreprise disposant d’un parking non résidentiel de plus de 20 places doit équiper au moins 5 % de ses emplacements de bornes de recharge actives, soit une borne pour chaque tranche de 20 places.
Pour les bâtiments neufs ou faisant l’objet de rénovations majeures, le pré-équipement doit atteindre 20 % des places, afin de faciliter l’installation future de bornes. Ces obligations s’accompagnent d’aides financières, notamment via le programme Advenir, qui peut subventionner jusqu’à 50 % des coûts d’installation pour les infrastructures ouvertes au public. Le respect de ces normes permet aux entreprises de répondre à la demande croissante de mobilité électrique et de renforcer leur engagement en matière de responsabilité environnementale.
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Fin de la gratuité de la recharge pour les salariés : quelles conséquences ?
La fin progressive de la gratuité de la recharge pour les salariés marque un tournant dans la gestion des infrastructures électriques en entreprise. Jusqu’à récemment, de nombreuses entreprises proposaient la recharge gratuite comme avantage pour encourager l’adoption des véhicules électriques. Désormais, face à la hausse des coûts d’électricité et à l’augmentation du nombre de véhicules à recharger, de plus en plus d’employeurs choisissent de facturer tout ou partie de la recharge à leurs salariés. Cette évolution peut entraîner une baisse de l’attractivité de la mobilité électrique pour certains collaborateurs, mais elle incite aussi à une utilisation plus responsable des infrastructures.
Pour les entreprises, la facturation permet de mieux maîtriser les coûts, d’amortir les investissements dans les bornes et d’éviter les abus, tout en restant en conformité avec la réglementation fiscale sur les avantages en nature.
Comment réussir l’installation de bornes de recharge en entreprise ?
Étape | Description détaillée |
---|---|
1. Évaluation des besoins | Réaliser un audit du parc de véhicules (nombre, types, fréquence d’utilisation) et de l’infrastructure électrique existante (puissance disponible, état du réseau). Identifier les usages (collaborateurs, visiteurs, public). |
2. Choix des équipements | Sélectionner les bornes adaptées : prises renforcées (3,7 à 7 kW), bornes accélérées (7,4 à 22 kW) ou bornes rapides (>50 kW) selon les besoins de recharge et le type de véhicules. |
3. Étude de faisabilité | Vérifier la capacité du réseau électrique, sécurité du site, et prévoir les éventuelles mises à niveau (tableaux électriques, augmentation de puissance). Considérer l’implantation et la sécurisation des emplacements. |
4. Installation par un professionnel certifié IRVE | Confier la pose, le raccordement et la mise en service à un installateur certifié IRVE, garantissant la conformité aux normes et la sécurité des installations. |
5. Mise en service et formation | Tester les bornes, paramétrer les systèmes de gestion et former les utilisateurs (salariés, gestionnaires de flotte) à l’utilisation et à la supervision des bornes. |
6. Maintenance et suivi | Mettre en place un contrat de maintenance pour assurer le bon fonctionnement, la sécurité et la durabilité des bornes. Utiliser des systèmes connectés pour le suivi des consommations et la détection des pannes. |
Les entreprises françaises sont-elles prêtes pour la transition électrique ?
Pourquoi 60 % des entreprises ne respectent pas encore la loi ?
En 2025, près de 60 % des entreprises françaises ne respectent pas encore la loi sur la transition énergétique, notamment les quotas imposés par la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) pour le verdissement des flottes automobiles. Plusieurs raisons expliquent ce retard. D’abord, la complexité et le coût de l’adaptation : renouveler une flotte avec 20 % de véhicules à très faibles émissions représente un investissement conséquent, et toutes les entreprises n’ont pas encore accès à une offre de voitures électriques adaptée à leurs besoins spécifiques.
Ensuite, l’absence ou la faiblesse des sanctions jusqu’en 2025 a limité l’incitation à se conformer rapidement : jusqu’à récemment, les entreprises risquaient peu en cas de non-respect, les amendes (2 000 € par véhicule manquant en 2025, puis 5 000 € à partir de 2027) n’étant effectives qu’à partir de 2025-2026.
Enfin, des obstacles techniques persistent, comme le manque d’infrastructures de recharge, la difficulté à adapter les usages professionnels à l’électrique, et la gestion du changement en interne. Malgré ces freins, la dynamique s’accélère : une fois engagées, les entreprises constatent des bénéfices concrets, et la généralisation des sanctions devrait renforcer la mise en conformité dans les prochaines années.
Quelles aides et dispositifs pour accompagner la transition électrique des entreprises ?
Les entreprises françaises disposent en 2025 d’un large éventail d’aides et de dispositifs pour accompagner leur transition électrique. Parmi les principaux leviers, l’ADEME joue un rôle central avec le dispositif « Tremplin pour la transition écologique », qui permet aux PME d’obtenir un financement rapide pour des études, diagnostics et investissements liés à la décarbonation, à la mobilité durable ou à l’efficacité énergétique. Les montants d’aide peuvent atteindre jusqu’à 200 000 € par projet, avec un seuil d’entrée fixé à 5 000 €.
Bpifrance propose également le prêt éco-énergie, accessible de 10 000 à 500 000 €, remboursable sur 3 à 7 ans, avec un différé d’amortissement possible. Ce prêt vise à soutenir l’acquisition d’équipements performants et les investissements liés à l’optimisation énergétique dans l’industrie et le tertiaire.
Pour les travaux spécifiques, le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) permet d’obtenir un financement privé encadré pour la réalisation de chantiers d’amélioration énergétique, comme l’installation de bornes de recharge ou la rénovation des bâtiments : le montant des aides varie selon la nature du projet et doit être négocié avec les fournisseurs d’énergie.
Concernant l’installation de bornes de recharge, la subvention Advenir reste la principale aide nationale. Elle couvre jusqu’à 50 % du coût hors taxe de la fourniture et de l’installation pour les entreprises du secteur automobile, avec un plafond pouvant aller jusqu’à 7 500 € par point de recharge selon la puissance installée. Certaines aides régionales ou locales peuvent être cumulées avec Advenir, sous réserve de respecter les plafonds de cumul.
Enfin, des aides fiscales, des subventions régionales et des dispositifs d’accompagnement (diagnostics, conseils, formations) complètent ce panel, permettant aux entreprises de s’engager dans la transition électrique tout en maîtrisant leurs investissements et en optimisant leur performance énergétique.
L’électrification des flottes, un atout pour la stratégie RSE et la marque employeur ?
L’électrification des flottes constitue en 2025 un atout majeur pour la stratégie RSE et la marque employeur des entreprises françaises. Intégrer des véhicules électriques dans sa flotte permet de réduire significativement les émissions directes de CO₂ (Scope 1), un critère désormais central dans les bilans RSE et le reporting extra-financier exigé par la CSRD. Cette démarche renforce la crédibilité environnementale de l’entreprise auprès de ses clients, partenaires et investisseurs, tout en répondant aux attentes croissantes des parties prenantes en matière de responsabilité sociétale.
Sur le plan de la marque employeur, l’électrification des flottes améliore l’image de l’entreprise et son attractivité auprès des talents, notamment les jeunes générations sensibles aux enjeux environnementaux. Offrir des véhicules électriques ou des infrastructures de recharge sur le lieu de travail est perçu comme un avantage concret, contribuant au bien-être et à la fidélisation des collaborateurs. Enfin, cette transition permet également de se différencier lors des appels d’offres publics ou privés, où les critères RSE prennent de plus en plus de poids dans la sélection des fournisseurs.
Ainsi, l’électrification des flottes n’est plus seulement une réponse à une obligation réglementaire, mais un levier stratégique pour renforcer la compétitivité, la réputation et l’engagement social et environnemental de l’entreprise.
Grâce à Beev, la société Recma a installé ses bornes de recharge en toute simplicité
Conclusion : Tableau comparatif meilleurs outils pour gérer efficacement une flotte électrique
Logiciel | Caractéristiques principales | Avantages majeurs | Idéal pour |
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Beev Fleet Manager | Outil gratuit, gestion des véhicules et points de recharge, suivi en temps réel, calendrier, centralisation des documents | Adapté aux petites et grandes entreprises, gain de productivité, accompagnement à l’électrification | Entreprises de toute taille |
WinFlotte 10 | Solution cloud, modules variés (autopartage, assurance, comparateur, BI), suivi énergétique, gestion intégrale | Réduction du TCO, amélioration de l’impact RSE, flexibilité | Flottes de toute taille |
Phoenix | SaaS, gestion des catalogues, automatisation des amendes, conformité RGPD, optimisation du TCO | Vision globale du parc, correction des erreurs de gestion | Gestionnaires de flottes exigeants |
GAC Car Fleet | Supervision de 330 000+ véhicules, alertes personnalisées, centralisation des données, analyse du TCO | Solution numérique complète, gestion des risques | Grandes flottes (>50 véhicules) |
FleetWave | Gestion du cycle de vie complet, gestion des sinistres/budget/amendes, personnalisation, couverture mondiale | Exhaustivité des fonctions, internationalisation | Grandes entreprises internationales |
Traxall Fleet Intelligence | Analyse prédictive des coûts, module de transition énergétique, couverture multinationale, IA intégrée | Anticipation des besoins, optimisation du mix énergétique, conformité internationale | Flottes multinationales |
FleetGO | Suivi GPS, analyse tachygraphe, conformité européenne, gestion des marchandises thermosensibles | Contrôle réglementaire, suivi précis, flexibilité | Flottes mixtes, logistique |